À Paris et en Ile-de-France, on recense aujourd’hui près de 200 vignes… sur 12 hectares. Mais le vignoble francilien n’a pas toujours été si petit…
En effet, il occupait 42 000 hectares au XVIIIe siècle, et il s’agissait d’ailleurs du plus grand vignoble de France ! Difficile à croire aujourd’hui, certes… À ce moment-là, il concernait près de 300 communes de la région et ses vins étaient très réputés, car ils étaient notamment servis aux tables royales.
C’est au XIXe siècle que le déclin a commencé : baisse de la qualité, urbanisation galopante avec la construction de chemins de fer, puis la crise du phylloxéra… Si bien qu’en 1933, il ne reste plus que deux vrais anciens vignerons, l’un à Argenteuil, l’autre à Conflans-Sainte-Honorine. Le vignoble parisien renaît alors avec la plantation de 2000 ceps au Clos de Montmartre. Puis en 1965, une plantation de 5000 pieds voit le jour à Suresnes.
Mais il faudra réellement attendre la fin du XXe siècle pour que le mouvement se développe. Des collectivités territoriales, des associations ou encore des personnes privées commencent à leur tour à planter des vignes. De l’année 2000 à l’année 2011, le nombre de vignes fait un bond, passant de 130 à 200, cela représente douze hectares et près de 40 000 bouteilles.
On y trouve le Chardonnay et le Sauvignon pour les blancs, tandis que les rouges proviennent essentiellement du Pinot Noir. Découvrez la « route des vins » de ce vignoble francilien durant vos promenades dominicales : la vigne du Trianon du Château de Versailles, le Clos des Brugnauts à Bagneux, le Jardin des plantes à Paris, le Clos Montmartre, ou encore la vigne de Bercy…
Un bon début, n’est-ce pas ? Peut-être pourrons-nous bientôt parler d’un véritable vignoble francilien !