Le vin nature, quésako ?

Le vin nature, quésako ?

Entre vin bio, vin sans sulfites ajoutés, vin nature… difficile de s’y retrouver ! Alors, le vin nature, qu’est-ce que c’est exactement ? On vous dit tout !

Déjà, sachez qu’officiellement, le vin naturel n’est pas reconnu ! Contrairement aux différents labels AB (Agriculture Biologique) ou Demeter (Biodynamie), aucune charte européenne existe pour les vins naturels. Pas de logo, pas de label ! En tout cas, pour le moment…
En attendant cette officialisation, l’Association des Vins Naturels a défini un cahier des charges que leurs vignerons membres doivent respecter. Globalement, l’objectif est un véritable engagement écologique, bien plus qu’un process de production viticole.

L’Agriculture Biologique et la Biodynamie

Commençons par le commencement… un vin naturel nécessite, bien sûr, une viticulture biologique ou biodynamique. Le label AB interdit tout traitement synthétique et d’insecticide dans les vignes. La biodynamie, quant à elle, pousse la démarche des vins bio un peu plus loin, en réduisant notamment les doses de soufres.

Mais aussi…

On favorise les vendanges manuelles, parfois nécessaire selon la géographie des domaines.
On y utilise également des levures indigènes… et là ça se complique ! Les levures indigènes, en opposition aux levures exogènes, sont des levures naturellement présentent sur le terroir ou au moins dans l’environnement proche. Elles sont plus fragiles, le vigneron doit ainsi s’assurer de la propreté de ses chais et de ses cuves, afin d’éviter les contaminations microbiennes.
Plus généralement, aucun intrant œnologique n’est autorisé dans l’élaboration d’un vin naturel (sauf le soufre, mais on y vient juste après). Parmi les intrants œnologiques, on retrouve les produits phytosanitaires et fertilisants, déjà interdits par le label AB, mais aussi les activateurs ou retardateurs de croissance. En bref, tout ce qui n’appartient pas naturellement au sol.

Et le soufre ?

On parle de soufre, ou de sulfite, et il permet de protéger le vin de l’oxydation, de stabiliser la fermentation alcoolique ou encore d’empêcher la prolifération des bactéries. Dans les vins naturels, on essaie donc de réduire cet ajout, qui n’est autre qu’un intrant œnologique, puisqu’il ne fait pas parti de la terre. L’Association des Vins Naturels recommande une dose maximale de 30mg de soufre par litre de vin, contre 160mg de soufre par litre de vin en vinification conventionnelle.
Certains vignerons vont même encore plus loin en supprimant complètement le souffre, on parle alors des vins « S.A.I.N.S » (Sans Aucun Intrants Ni Sulfites).

À la dégustation

Nous vous conseillons d’ouvrir votre vin naturel au moins une à deux heures avant la dégustation, voire de le carafer si possible. La première impression n’est pas forcément la bonne, il peut même parfois paraître un peu pétillant mais renouvelez l’expérience, et vous deviendrez peut-être adeptes des vins naturels !

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