Mais qu’est-ce donc que tous ces labels qui se cachent sur nos bouteilles préférées ? Il s’agit tout simplement d’un gage de qualité, à la fois pour le consommateur mais aussi pour le producteur. Ces certifications officielles sont distribuées par l’Institut National de l’Origine et de la Qualité, placé sous la tutelle du ministère de l’Agriculture.
AOC et AOP quelle différence ?
Tout d’abord, parlons des appellations d’origine : l’AOC et l’AOP. Elles mettent en avant la notion de terroir qui se caractérise par une production s’appuyant sur les caractéristiques spécifiques d’une zone géographique délimitée. Le savoir-faire est au cœur du terroir, un savoir-faire collectif, développé par une communauté humaine au cours de son histoire. Le terroir est donc basé sur un système où milieux physique et biologique interagissent aux côtés d’un capital humain passionné.
Tout d’abord, l’AOC, Appellation d’Origine Contrôlée, regroupe tous les produits dont toutes les étapes de fabrication, de production et de transformation sont concentrées dans la même zone géographique. Le savoir-faire d’une zone géographique particulière est ici mis à l’honneur, plus de 300 vins possèdent ce label en France.
Depuis 1992, l’AOP, Appellation d’Origine Protégée, étend l’AOC au niveau européen. Il s’agit en effet du même label, mais à des niveaux différents : l’AOC répond au droit français tandis que l’AOP est rattaché au droit européen. Il faut d’abord que la France ait reconnu au produit sa qualité d’AOC avant qu’il ne soit enregistré à la Commission européenne en tant qu’AOP. Ce label permet de protéger le nom du produit dans toute l’Union européenne.
L’AOC est une étape vers l’AOP, on ne peut donc pas être AOP sans être AOC ; en revanche, l’inverse est tout à fait possible.
Et l’IGP dans tout ça ?
Dernière appellation phare des produits viticoles, l’IGP, Indication Géographique Protégée, est également un label européen. Il désigne les anciens vins de pays, c’est-à-dire les vins correspondant à une dénomination vinicole française, créé afin de valoriser les importantes productions qui n’étaient concernées par aucune Appellation d’Origine. Pour être IGP, il faut qu’au moins une des étapes de la production, souvent l’étape de la transformation, ait eu lieu dans une zone géographique précise. En revanche, ce label ne garantit pas la mise en œuvre d’un savoir-faire reconnu de producteurs locaux comme l’AOC ou l’AOP, ni que ses ingrédients proviennent de la région concernée.
Mais comment garantir que ces labels soient vraiment fiables ?
Le mode d’attribution de ces labels répond à des règles très précises : un cahier des charges homologué par le ministère de l’Agriculture détermine les conditions d’élaboration des vins et des aires géographiques délimitées.
Des analyses chimiques et organoleptiques sont effectuées par une commission de contrôle mandatée par l’Institut National de l’Origine et de la Qualité lui-même, dont il publie les décisions et cahier des charges de chacun des produits.